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Agnès Blais
Bourse William-E.-Taylor du CRSH
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« L’anthropologie du monde post-soviétique est en pleine ébullition. Je veux comprendre comment les membres des associations de défense des droits humains en Russie contribuent à la construction d’un État de droit qui intègre la culture russe et s’en inspire. » |
La culture russe fascine Agnès Blais. L’étudiante au doctorat en anthropologie à l’Université Laval côtoie depuis quelques années déjà des groupes russophiles aussi bien au Québec qu’en France. Elle a ainsi appris la langue de Tolstoï afin de réaliser ses recherches de maîtrise en anthropologie sociale et culturelle, qui lui ont permis de publier un premier ouvrage.
Une ONG en Russie post-soviétique décortique la dynamique interne d’une organisation non gouvernementale (ONG) qui s’est d’abord consacrée aux enfants de la rue, puis à ceux qui sont aux prises avec des problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie. Cette organisation milite aujourd’hui en faveur de l’établissement d’une justice plus ouverte, en particulier pour la défense des droits des enfants en Russie.
Cet ouvrage est truffé de chroniques extraites du journal de terrain de la chercheure qui témoignent de la vie qui bat au cœur de l’ancienne URSS. « Je suis passionnée par la connaissance des diverses cultures. C’est probablement pourquoi je m’intéresse à l’anthropologie depuis que je connais la signification du mot », souligne-t-elle.
Agnès Blais croit profondément à l’importance de l’étude de terrain. « Pour bien s’imprégner d’une culture, il est essentiel de passer de longues périodes parmi les gens qui constituent les forces vives d’une société. »
Dans le cadre de ses études doctorales, Mme Blais passera une année au sein de trois associations russes qui luttent entre autres contre le racisme et les abus de pouvoir en Russie. Ces associations, qui sont ancrées dans l’histoire et la culture du pays, contribuent à transformer la société russe. Une telle immersion lui permettra de mieux connaître les membres de ces associations, leurs motivations, leurs réseaux, leurs modes de fonctionnement et de financement, l’idée qu’ils se font de la justice ainsi que leur participation à la construction du droit.
Après son doctorat, Agnès Blais souhaite embrasser une carrière de professeure et de chercheure. « Le journalisme international m’attire aussi. » Chose certaine, mieux comprendre la dynamique humaine qui anime la société et plus particulièrement celle des associations vouées à la démocratie sera toujours au centre de ses préoccupations.
La bourse William-E.-Taylor est accordée, chaque année, au meilleur chercheur titulaire d’une bourse de doctorat du CRSH.